Happy Culture
Bonjour,
aujourd'hui, j'aimerai
vous raconter comment j'ai commencé à m'intéresser au jardinage.Il y a une douzaine d'années,
alors que je venais d'emménager à la campagne, mon voisin m'a proposé une
parcelle sur son terrain pour que je puisse cultiver des légumes. A cette
époque, je ne connaissais rien à la culture du potager mais il a su me convaincre
en me disant que « la nature, ça n'a rien d'autre à foutre que de pousser. »
Ce sont les mots qu’il a employés. Il a retourné le terrain avec son tracteur
et m’a ensuite emmenée sur place pour me présenter ce qui allait devenir notre
potager. Là, il m'a dit de semer 3 graines par poquet le long de la ficelle qu'il avait tendu pour créer des lignes bien droites de légumes. Il m'a dit que je serais en charge d'arroser et désherber
régulièrement. Selon lui, ça ne pouvait pas rater. Nous avons donc semé ensemble des
courgettes, des petits pois, des carottes, des cornichons, des haricots et toutes sortes de
légumes. Nous avons aussi planté des pommes de terre qui avaient germé.
Tout l'été, j'ai arrosé et désherbé
comme il me l'avait demandé. C’était un dur boulot. Nous avions une réserve
d'eau qu'il remplissait régulièrement avec l'eau de son puits. Je ne vous cache
pas que trimballer des arrosoirs en plein été a été une véritable corvée pour
la citadine que j'étais et même si j'avais toujours eu le goût de la nature et
des plantes, cela était un tout autre travail que les petites expérimentations que
j'avais menées jusque là. Enfant, née en Bretagne et exilée
à Paris, j'essayais toutes sortes de bouturages avec des branches que je
coupais lorsque je me promenais aux abords des jardins de la banlieue
parisienne où je recherchais toujours un peu de nature. Ma chambre était pleine de bocaux où trempaient des petites branches... Mais revenons en Bretagne.
Le
potager a répondu finalement et nous avons eu des haricots, des courgettes, beaucoup de courgettes et de
pommes de terre. Durant les quelques années où nous avons vécu en Bretagne, ce
jardin nous a nourrit en abondance mais toujours avec les mêmes légumes.
Courgettes et pommes de terres faisaient principalement nos repas quotidiens. Il y a dix ans, un accident m'a
privée de la possibilité de travailler au jardin. C'est alors que j'ai
développé le goût pour les semis. Je venais de lire dans un journal que l’autorisation
de reproduire leurs semences avait été retirée aux paysans. Scandalisée et inquiète,
je me suis mise à garder les graines de tous les légumes et fruits biologiques
que nous mangions. A cette époque, nous achetions
nos légumes à un très consciencieux paysan qui cultivait des légumes biologiques
depuis 25 ans dans la région et je voulais tenter de reproduire ses variétés
rustiques et savoureuses. J'ai donc, par cette action engagée, commencé à collectionner les graines.
J'étais passée maître dans l'art de récolter et conserver les semences et je trouvais là une nouvelle passion.
Photographe à la base, je me suis mise à photographier les légumes et les
graines.
Un jour, sur Facebook, je suis
tombée sur une publication postée par les jardins partagés de la petite
ceinture parisienne. Je connaissais l'endroit pour m'y être promenée à l'époque
où je vivais à Paris. Quand je m’étais promenée sur cette petite ceinture dix
ans plus tôt, il n’y avait là qu’une voie ferrée désaffectée et c’était
plutôt désolé. J’étais enchantée de voir que des jardiniers avaient transformé
cet endroit en un jardin collectif haut en couleur et j’ai eu envie de leur
envoyer les graines que je ne pouvais pas cultiver. J’ai envoyé toutes les
graines de tomates que j’avais récolté ainsi que des graines de pois de senteur pour fleurir le quai et j'ai simultanément ouvert un groupe sur Facebook pour partager avec eux mon expérience et faire quelque chose de toutes ces
photos que je prenais.
C'est ainsi que le groupe Happy Culture est né. Vous pouvez vous y rendre et y adhérer librement en suivant ce lien https://www.facebook.com/groups/happyculture/
J'ai pris goût à faire des
publications et j'ai commencé à recevoir des demande
d'adhésion au groupe. C’est comme ça que j’ai pris conscience que des
gens de toutes parts et de toutes conditions étaient intéressés par le jardinage et que les modestes
publications que je postais pouvaient donner envie aux autres de cultiver un potager. Aujourd’hui, nous sommes 146
membres dans le groupe Happy Culture.
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